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BHALIL : Géographie d'un Village Troglodyte - Moyen Atlas Maroc


Bhalil. Quartier Msila
Bhalil. Quartier Msila. A partir du cimetière

Arrière plan : Plaine Fès-Saïs et ses colines. 1999 - © 2023

Bhalil. Jbel Bouyeblane
Bhalil. Aghezdis - Le cimetière du village

Arrière plan : Montagne Bouyablane (2742m). 1999 - © 2023

Bhalil. Volan El Kalaâ
Bhalil. Le Sommet d'El Kalaâ (1185m)

Un volcan éteint et son plateau de Mimet. 1999 - © 2023

Bhalil. Oliveraie
Bhalil. Oliveraie basse de Sidi Abdellah

Arrière plan : Sefrou et la falaise de Binlajraf. 1999 - © 2023

BHALIL. Paysages dans les environs du village. Copyright © 2023

DÉPART DE CASABLANCA VERS BHALIL

Départ de Casablanca sur la côte atlantique. Je voulais atteindre dans le continent le point Bhalil Village aux coordonnées GPS : Nord 33° 51' 00" et Sud 4° 52' 00" à environ 25 km au sud de Fès et à 3-4 km au Nord-Ouest de Sefrou. Le trajet de Casablanca à Fès se fait généralement par train avec une durée d'environ 4 heures. Le plus difficile : c'est d'aller de Fès à Bhalil. A peine 25 km de distance, mais difficile à parcourir faute de moyens de transport adéquats. D'abord pas de train. Et pas beaucoup de cars non plus. Il reste les grands taxis. Habituellement, une vieille Mercedes qui supporte le chauffeur + 6 passagers. Quand il n'y a pas beaucoup de monde, on arrive vite à avoir une place. Mais quand il y a du monde, là les amis, il ne faut pas être faible physiquement. Il faut courir derrière le taxi et être le premier à attraper le poignet si on veut gagner une place. On finit par être serrés comme des sardines. Les voyageurs arrivent à Sefrou en 30-45 minutes environ. Ensuite, vient le 2ème trajet, pratiquement dans les mêmes conditions que le précédent. Heureusement que cette fois-ci, le trajet est plus court (10-15 minutes), et si on a de la chance on tombe sur un taxi plus grand ou sur le bus qui mène à Bhalil. Ce dernier passe également par le centre de Sefrou. Pratique dans ce cas-là si on est juste en train de régler ses petites affaires au boulevard Mohammed V, ou si l'on est juste venu pour prendre quelque chose sur la terrasse d'un café. J'ai toujours eu l'impression que si on n'est pas motorisé, le trajet de Fès à Bhalil est le plus pénible. Surtout si on a des bagages. En quelque sorte, le chemin du combattant.


ARRIVÉE A DESTINATION : BHALIL VILLAGE

Sorti de la cuvette de Sefrou, le taxi s'attaque à une pente assez raide de 2 à 3 km au Nord-Ouest. Le moteur de la vieille allemande tient la route. Et nous voilà arrivé au point de RDV en question : Bhalil Village. L'accueil est frais en hiver, et chaud en été. L'entrée du village n'a rien de spécial, sauf qu'il faut encore monter si on veut atteindre les quartiers hauts. L'ensemble est historiquement construit autour d'une grande source centrale (Aïn Kbir) qui jaillit en bas et au pied de 2 falaises en calcaire dolomitique. La petite vallée, qui sépare les 2 falaises, est encadrée par 2 mosquées : l'une en bas et à côté de la source d'eau et l'autre en haut de la vallée et des falaises. Dans les falaises, il y a quelques maisons troglodytes. Dans les années 60 et 70, il y avait encore une race de rapaces qui habitait ces falaises (une espèce de faucon ou d'épervier). De son vrai nom local "Bouamira". On racontait que ces rapaces savaient fumer. A l'époque, quand un rapace tombait entre les mains des gamins, ils s'amusaient à lui mettre un mégot dans le bec pour vérifier cette théorie.


LA FÔRET DE BHALIL : LES OLIVIERS

Une forêt d'oliviers entoure pratiquement tout le village. Avec essentiellement des oliviers dans la partie basse de Bhalil où le terrain est moins accidenté et la terre plus fertile. On trouve également des oliviers dans la partie haute de Bhalil (plateau de Binna) avec un terrain plat, argileux, sec et rocailleux, et donc moins fertile. Le rendement des oliviers à Bhalil est parfois 2 fois plus élevé dans la partie basse par rapport à la partie haute. Le prix d'un olivier n'est, par conséquent, pas le même selon là où il se trouve.


L'EAU A BHALIL : SOURCES ET OUED AGGAY

En plus de la source principale qui se situe au coeur du vieux Bhalil (Aïn Kbir), plusieurs autres sources se trouvent également à Bhalil, plus ou moins proche du centre historique. On peut citer par exemple : Aïn Berrar, Aïn Gzal, Aïn El Caïd, Aïn Laânina, Aïn El Gaba, Aïn Kaf El Hammam, Aïn Frej, etc... Comme partout, toutes ces sources ont un débit d'eau plus ou moins fort selon la saison des pluies. Cependant, pour des raisons géologiques et topographiques évidentes, aucune source ne se trouve dans les quartiers hauts (Aghezdis et Rkiba). Avant les années 70, il n'y avait pas d'eau potable dans les robinets. Il fallait donc aller chercher l'eau dans les sources. Les gens avaient aussi l'habitude d'aller laver leur linge, voire faire la vaisselle, dans la source la plus proche. Par ailleurs, à 2-3 km au sud du centre historique du village, se trouve la vallée de l'oued "Aggay". Les habitants de Bhalil y cultivent des légumes, pour leur propre consommation, mais aussi pour les vendre. A la fin du 20ème siècle, les habitants de Bhalil se rendaient encore à Aggay à pied ou à dos d'ânes ou de mulets. La vallée Aggay est actuellement moins sauvage. On peut y accéder par voiture, traverser la rivière et repartir de l'autre côté. C'est fini le temps où l'on pouvait aller faire du camping sauvage avec les copains. Aujourd'hui, les champs sont clôturés. Chacun surveille de très près sa parcelle et ses cultures. Jadis, les compteurs pouvaient être remis à zéro lors du passage de la crue. Les cultures étaient rasées et parfois une partie de la terre emportée. Depuis la construction d'un barrage collinaire dans la partie haute de la vallée d'Aggay, au pied et du côté du Jbel Kandar, il y a moins de problèmes de crue. La terre est plus stable et l'entretien du potager s'en trouve amélioré. Cette même vallée est bien celle qui traverse la ville de Sefrou, des kilomètres plus bas. La rivière Aggay finit son trajet en se déversant dans l'oued Sebou.


BHALIL : VUE OUEST

A l'ouest de Bhalil, quelques montagnes délimitent la zone urbaine : Jbel El Akba, Jbel Ksiksou etc... Au-delà de ces montagnes, le plateau de Mimet, sous forme de cuvette, est également entouré par des montagnes. Parmi ces montagnes, le volcan éteint d'El Kalaâ domine le plateau de Mimet et par la même occasion la plaine de Fès-Saïs, les montagnes de Kandar etc... Au pied d'El Kalaâ, on trouve des traces de roches volcaniques (basalte, etc...). Autour de la cuvette-plateau de Mimet, sur le flanc d'une colline, on tombe de façon inattendue sur le gouffre d'El Addal où viennent se réfugier les pigeons sauvages. Les excréments de ces derniers, ont à une époque, fait le bonheur de ceux qui osaient descendre dans ce gouffre pour en faire la récolte. Ces excréments étaient vendus dans la vieille ville de Fès où ils servaient comme ingrédient de teinture artisanale (peau de cuir ? dessins sur les poteries ?). Le reste des montagnes est de nature calcaire. D'où l'installation de nombreuses carrières pour l'extraction de ce produit qui sert dans le domaine de la construction. Mais qui par la même occasion défigure le paysage. Toutes ces montagnes, avec le plateau de Mimet, sont à l'origine de l'oued Aggay. Ce dernier possède 2 affluents : l'oued Bhalil et l'oued Berbère. L'eau potable de Bhalil provient de l'oued Aggay et de ses sources.


BHALIL : VUE EST

Quand on est à Aghezdis (quartier haut), un peu vers le sud-est du vieux village, on tombe sur le cimetière. Comme tous les cimetières, c'est un endroit très calme. Il donne sur de nombreuses petites collines en contre bas. De cette hauteur, on a une superbe vue sur le mont Bouyablane et les collines de l'est, surtout au printemps ou au petit matin avec le lever du soleil. Mais, il faut bien sûr se lever tôt pour aller profiter du lever du soleil. Et par la même occasion, se recueillir sur les tombes des proches.


BHALIL : VUE NORD

Également depuis Aghezdis, et par-dessus la falaise sud. Une belle vue s'offrait depuis le café "Maure". On voyait les quartiers bas avec la mosquée centrale et historique ainsi que la ville de Fès et la plaine de Sais. La vue présentait une autre facette la nuit avec à l'horizon les lumières de la ville de Fès. Le café maure étant mort, il restait pour le grand public la ruelle qui le longe 2,5 mètres plus bas. C'était, et c'est peut-être encore, un passage obligé pour les touristes qui passent par Bhalil. Aux dernières nouvelles, cette deuxième possibilité s'est beaucoup réduite. Quelques aménagements privés, loin d'être au top au niveau du style, sont venus gâcher le paysage ! Affaire à suivre...


BHALIL : VUE SUD

Quand on est dans les quartiers bas, au nord de Bhalil, et qu'on regarde vers le sud, on peut bien sûr voir le village construit sur les falaises et les collines. Mais, quand on est dans les quartiers hauts, au sud de Bhalil, et qu'on regarde dans la même direction, il faudrait être sur un toit pour espérer voir le Jbel Kandar à droite, la montagne Bouyablane à gauche, et les collines qui les relient au milieu. Dans tous les cas, la vallée de l'oued Aggay est invisible depuis Bhalil.

BHALIL : LES MONTAGNES

La montagne qui domine Bhalil s'appelle "El Aqba" (1079m). Petit sommet sympa où l'on aimait bien traîner quand on était gamins ou ados. La vue sur Bhalil depuis cette montagne ressemblait beaucoup à une vue aérienne. Ensuite, un peu en décalé vers le nord, le Jbel Ksiksou (1113m). Moins pointu, mais qui offre également une belle vue sur Bhalil. Plus loin vers le nord-ouest, le volcan éteint d'El Kalaâ (1185m). Ce dernier nous offre une vue exceptionnelle sur la plaine de Fès-Saïs. Ça faisait bizarre de voir les avions atterir dans l'aéroport de Fès-Saïs. Ils étaient toujours en bas et nous toujours en haut. Le Jbel Kandar (1761m), plus loin vers le sud-ouest est couvert de forêt. On n'y allait pas. Encore plus loin, mais vers le sud-est, le Mont Bouyablane (2742m). On n'y allait pas non plus. Il se présente comme une grande masse de rochers nus, sans fôret, très froid, inhospitalier... Une grande montagne ! Ce n'était pas fait pour les petits. La montagne de Bouyablane est à 75 Km de Bhalil. Mais elle semble si proche. Elle est couverte de neige environ 6 mois sur 12. On la voit de loin, on ne la touche pas. Mais, elle nous envoie un vent glacial en hiver. Celui-là, on le sent bien sur la peau ! Généralement, les maisons à Bhalil ne sont pas équipées en chauffage ni en climatisation pour l'été. Il faut donc prévoir. La meilleure saison à Bhalil est, pour moi, le printemps !


BHALIL : LA NEIGE

Il arrive de temps en temps qu'il neige à Bhalil. Mais j'ai l'impression qu'il neige moins par rapport aux années 60. Il faudrait diriger son regard vers des montagnes plus hautes que celles qui se trouvent dans le voisinage immédiat de Bhalil. D'abord les montagnes de Jbel Kandar où l'on voit régulièrement de la neige en hiver. Mais surtout le mont Bouyablane. En réalité, entre les deux il y a la ville de Sefrou qui avec d'autres communes semble englouti dans le sol. L'écart entre le creux de la cuvette de Sefrou (840m en plein Bvd Mohammed V) et les montagnes qui l'entourent est si grand qu'on a l'impression que cette ville n'existe pas vue de Bhalil. Tout semble dominé par la hauteur et la grandeur du Bouyablane. Quand il y a de la neige sur le Bouyablane et que le vent souffle, il n 'y a rien qui l'arrête jusqu'à Bhalil. Il commence alors à faire bien frisquet au village pendant cette période ! Les gens de Bhalil utilisent juste un petit feu dans un "canoun" ou un chauffage d'appoint. En fait, il ne fait pas assez froid en hiver pour que les gens s'équipent. Pour beaucoup, il n'y a pas non plus assez de moyens. Le chauffage central à Bhalil ? Peut-être pour certain. Sinon pour le reste, c'est de la science-fiction.


BHALIL : LES PLATEAUX ET LES PLAINES

🔹 Binna : vaste étendue d'oliviers entre Bhalil et la vallée de l'oued Aggay. Elle se prolonge également jusqu'à la falaise de "Binlajraf" qui surplombe la ville de Sefrou.
🔹 Mimet : Plateau en hauteur, au pied du volcan éteint d'El Kalaâ. Il sert essentiellement pour les cultures céréalières et un peu pour les fruits et les légumes.
🔹 Boumarâz : Quand on descend de Bhalil, en allant vers le nord (direction Fès), c'est un peu le début de la plaine de Saïs qui commence. Les terres sont plus fertiles et plus grandes. Boumaraz fait partie de cette zone de Bhalil.


BHALIL : LES CARRIÈRES

Ce sont des carrières d'extraction de calcaire dolomitique pour la construction : bâtiment, routes, etc... Mais comme beaucoup de carrières, elles défigurent le paysage et provoque de la pollution. Ainsi, on obtient de gros trous dans les montagnes avoisinantes, y compris dans la montagne la plus proche de Bhalil : El Aqba. Mais, également dans le plateau de Binna. Comme Bhalil est condamné à s'agrandir, elles seront de plus en plus proches des gens. La plupart de ces carrières se situent administrativement sur le territoire de la commune de Agbalou-Akorar. A l'époque, les camions de transport à gros tonnage traversaient carrément le milieu de Bhalil. Actuellement, une route périphérique a été construite pour détourner le passage, ce qui évite un peu la pollution et les accidents impliquants des passagers dans le village. Ces carrières ont certainement un intérêt économique. Mais je ne pense pas qu'il soit significatif pour la commune de Bhalil. Bon d'accord, les gens de Bhalil sont contents d'avoir du calcaire concassé pour construire un mur ou une maison en briques de béton. Mais ce n'est pas gratuit ! Vu les enjeux qui dépassent à mon avis de loin les gens de Bhalil, je ne pense pas que l'extraction va s'arrêter de sitôt. Mais, si un jour cela arrive, on fera quoi des trous ? Par ailleurs, d'anciennes carrières (Kaf Trab) se trouvent à l'est et au voisinage immédiat de Bhalil. Elles servaient également à l'époque pour l'extraction traditionnelle de la terre calcaire (travertin ?), en vue de construire des maisons à Bhalil. Ces carrières abandonnées, ont toujours été un mystère pour moi puisque je ne les ai jamais vraiment vu en activité. Sauf quand elles servaient, occasionnellement à l'époque, pour l'abattage des chiens enragés ou errants voire de dépotoirs pour les plus accessibles d'entre elles. Cependant et paradoxalement, quelques rares personnes continuaient à extraire avec les moyens du bord, la pierre ou la terre calcaire pour la construction locale. Il fallait bien continuer à vivre. Voici quelques images de ces anciennes carrières : - - - -


LE DÉCOUPAGE HISTORIQUE ET GÉOGRAPHIQUE EN QUARTIERS

Bhalil est découpé traditionnellement et administrativement en plusieurs quartiers :
🔹 Quartier Khandaq au centre et au fond de la vallée.
🔹 Quartier Aghezdis : au sud et en haut de la falaise sud.
🔹 Quartier Ramla : au nord-ouest et en haut de la falaise nord.
🔹 Quartier Kasbah au nord-est de la falaise nord.
🔹 Quartier Msila (extension nord du quartier Khandaq).
🔹 Quartier Rkiba (extension sud du quartier Aghezdis).
Comme d'habitude, il y a toujours eu des rivalités entre ses quartiers. Je me rappelle très bien (en tant que spectateur) des matchs de foot inter quartiers. Il ne fallait surtout pas perdre. Plus tard, il y avait une seule équipe de Bhalil qui jouait contre les équipes des villes et communes voisines. Elle s'appelait : "le Wifaq de Bhalil". Des porte-clés avec l'emblème de cette équipe avaient été fabriqués à l'époque. Je sais qu'il y avait les Porte-clés Olives Noires, puisque j'en ai quelques uns. Mais, je ne me rappelle pas si les Porte-clés Olives Vertes ont existés. En tout cas, ils viennent d'être crées virtuellement pour ce site. Je les aime bien ces porte-clés. C'est un bon souvenir. Et je remercie beaucoup les amis du Wifaq qui me les avaient passés à l'époque, ainsi que ceux qui se sont chargés de les fabriquer. Voici, par ailleurs, le Verso de ces Portes-clés.

Bhalil. Quartier Msila
Msila. Un quartier plus moderne.

Vue à partir et à travers les pins d'Aghezdis. 2009 - © 2023

Bhalil. Khandaq. Aïn Kbir
Khandaq. Aïn Kbir (la grande source).

Lieu de naissance et épicentre de Bhalil. 2009 - © 2023

Bhalil. Khandaq. Aïn Kbir
Aïn Kbir. Un coin de la source.

Un peu de verdure, c'est toujours mieux ! 2009 - © 2023

Bhalil. Kasba. Rue Laânina
Quartier Kasbah. La rue Laânina.

Un passage caché et mystérieux. 2009 - © 2023


BHALIL : LE GOUFFRE D'EL ADDAL

Le gouffre d'El Addal près du village troglodyte de Bhalil est un trou naturel et inattendu dans le Jbel Kandar au pied du Moyen Atlas au Maroc. Un phénomène géologique local que la plupart des gens de Bhalil ne connaissent pas. A découvrir sous forme d'une histoire vraie racontée suite à une excursion entre copains. Pour lire cette histoire, cliquez sur la page web spécialement dédiée au mythique gouffre d’El Addal.


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