Bonjour, je m'appelle Black Olive Head. A mes côtés, ma petite soeur mutante White Olive Head.
Ma grande soeur Green Olive Head est absente pour le moment. Nous sommes de Bhalil Village.
BHALIL : LA RÉCOLTE DES OLIVES
Ceci est une histoire intitulée "BHALILONE 5 ET L'ATTAQUE DES OLIVES".
Toute allusion à Babylon 5 ou à la guerre des étoiles n'est que pure fiction.
🔵 RÉVEIL ET DÉPART POUR L'OLIVERAIE D'AMELLAH
🔹 Il est 4 heures du matin et on est au mois de décembre 1972 à Bhalil. Il fait bien froid pour mettre le nez dehors dans le quartier d’Aghezdis situé en haut du village. Ici, il n’y a pas de chauffage. Il ne fait pas assez froid, et les gens n’ont pas assez de moyens. Mais on est au chaud sous les couvertures épaisses à base de laine de mouton de fabrication locale. Tout le monde dort dans la même pièce et les matelas se composent de peaux de mouton et de couvertures moins épaisses, mais plus compactes et plus lourdes. Ces dernières sont tellement précieuses qu’on se les transmet de génération en génération. Jusqu’à épuisement.
🔹 Le Muezzin, ou le réveil pour les plus nantis, annonce l’arrivée de l’aube et la fin de la récréation ! les rêves attendront. On dormira plus tôt la nuit suivante pour compenser et continuer à rêver. En attendant, il est temps de se lever pour faire sa prière et de se préparer à une dure journée de travail dans l’oliveraie d’Amellah à quelques km de Bhalil. Le petit déjeuner attendra une fois qu’on sera sur place. Sauf pour ceux qui restent à la maison. Je n’ai jamais su quelle était la meilleure solution : sortir travailler et profiter de la nature dans le froid ou rester à la maison pour les tâches routinières ? C’était la période des vacances scolaires de fin d’année civile, calquées sur celles d’Europe et c’était peut-être mieux de sortir un peu de Bhalil. Il est donc urgent de se lever et d’aider à la préparation du matériel pour la récolte journalière du précieux fruit. Mon précieux ! Sans quoi les autres s’en chargeront !
🔹 Les grands connaissent mieux le travail, ils donnent les ordres et les petits obéissent. Dans ce domaine on n’était pas en démocratie. Avant toute chose, on va d’abord sortir les 2 ânes (de leur vrai nom El Oufir et... son acolyte) de leur cave. On leur donne à manger et à boire pour les mettre en condition : au menu un peu d’orge, des fèves sèches et de l’eau. Le matériel nécessaire est regroupé et vérifié : doubles paniers pour ânes (Charia) (ça n’a rien à avoir avec l’islam), grands paniers (Qoffa), seaux, grands bâtons pour faire tomber les olives des branches hautes (Naffate), etc... El Oufir et son acolyte sont sortis, Ahmed, d’une famille voisine associée à l’exploitation des oliviers, leur met chacun sa veste sur le dos et la sert avec une corde pour qu’elle ne glisse pas. Ensuite la charia est placée, ouverte, par-dessus la veste de l’âne. Surtout ne pas oublier de prendre de quoi se restaurer ou cuisiner sur place. Généralement, cela ne va pas chercher très loin, on ne part pas pour faire un barbecue en pleine nature ! Du thé et de la menthe pour le premier et le deuxième petit déjeuner. Des patates seules en tagine à midi (si on a un peu de chance, on ajoute quelques morceaux de viande séchée conservée depuis la fête du mouton).
🔹 Bien sûr qu’il faut prendre aussi des olives de conserve et de l’huile d’olive de l’année dernière. Quelles soient noires ou vertes, les olives étaient toujours les bienvenues pour accompagner un repas. A l’image de la plupart des élèves pauvres de Bhalil qui une fois arrivés au collège de la ville de Sefrou (à 3-4 km de Bhalil), se retrouvent en train de manger à midi, des olives noires et du pain dans le cimetière à l’entrée de la ville. Les plus chanceux s’offrent un 2 x 4 ou un 4 x 2 dans un petit restaurant traditionnel de la médina de la ville. Le premier chiffre correspond au prix en Rial c’est dire 5 francs anciens ou centimes actuels et le deuxième chiffre au prix de la Bissara : une espèce de soupe de fèves sèches plus ou moins enrichie avec de la sauce piquante et de… la fameuse huile d’olive.
🔹 Pour revenir à notre mission, une fois toute l’équipe est au complet avec l’équipement nécessaire, on commence à frapper la route. Hit de Road Jack ! Le trajet pour l’oliveraie d’Amellah est un peu long quand on le fait à pied et qu’on est petit. Si on a de la chance, on nous propose une place sur le dos d’un âne. Le luxe. Sur le bord de la route qui descend de Bhalil vers la nationale Fès-Sefrou, les familles se précipitent pour rejoindre leurs champs. Un défilé de petits groupes composés de quelques membres de la famille accompagnés de leur moyen de transport favori s’ils ont en. Cela va de l’âne au mulet. Quelques agriculteurs professionnels étaient motorisés d’un pickup Peugeot ou d’un camion Ford. En dirait la ruée vers l’or local. En tout cas, on profite du trajet pour admirer un peu le paysage composé presque exclusivement d’oliviers plus ou moins âgés. Parfois, pour passer le temps, quelques discussions sont entamées concernant… certains oliviers de tailles gigantesques. Je me posais toujours la question sur comment faisaient les gens pour récupérer les olives tout à fait au sommet de ces arbres. Il y avait toujours des Msici (Bergeronnettes) qui venaient régulièrement se poser devant nous le long du chemin au-delà de la nationale. Elles étaient jolies et furtives. Elles n’arrêtaient pas de sautiller sur le chemin, en bougeant sans cesse leurs queues verticalement. Comme pour nous dire bonjour.
🔵 LE MATIN A L'OLIVERAIE D'AMELLAH
🔹 Bref, une fois parmi les oliviers, le travail commence immédiatement. les tâches sont vite réparties. En utilisant leur longs bâtons spéciaux (Neffates) les professionnels tabassent comme il faut les oliviers pour faire tomber les olives des branches hautes. Les travailleurs moins professionnels “traient” les branches basses et font tomber également les olives. Et finalement, en bas de l’échelle, les ramasseurs d’olives tombées par terre. Ce sont généralement les femmes et les enfants. En tant que gamins, on avait parfois très froid aux doigts. Mais il n’était pas question de se plaindre, sous peine d’être taxé de mauviette ! Parfois je tombais sur des coquilles de mollusques aquatiques mélangés avec un peu de terre de nature marneuse. Je ne comprenais pas ce qu’ils faisaient là, ni d’où ils venaient. Quand j’avais posé la question, on m’avait répondu, un jour, que la mer était là jadis. L’explication tenais la route parce que je ne les voyais pas venir à pied depuis Rabat à 200 km plus loin. La notion de sédimentation, de tectonique des plaques et compagnie, n’était pas à l’ordre du jour dans la famille. Il a fallu attendre quelques années d’études pour y arriver.
🔹 Revenons au ramassage : si on possède une bâche qu’on met sous l’olivier, le ramassage des olives sera plus facile. C’était des années plus tard que mon père s’était équipé d’une bâche. Il suffisait de retirer, en les séparant, les feuilles tombées en même temps que les olives. Bien sûr qu'il y avait plusieurs types d’olives, mais un seul type d’oliviers. Sur le même arbre, les olives les moins mûres sont vertes et deviennent progressivement noires une fois mûres, en passant par le violet.
🔹 Quelqu’un, généralement un gamin, est également envoyé pour aller ramasser du bois pour le feu. On en profite donc pour ne pas travailler, reposer le dos et découvrir plus le champ d’oliviers. Il y avait des ruines au milieu du champ qui se dressaient comme une habitation hantée, avec une cave inachevée et un caroubier perdu au milieu des oliviers. Que faisait-il là ? Comment est-il arrivé jusque-là ? Il ne produisait pas de fruits contrairement à celui qui se trouvait derrière l’école des garçons de Bhalil et qui nous régalait de ses fruits. Peut-être aussi que c’est parce que je ne le voyais jamais pendant le période de fructification, quand il commence à faire chaud. Mais je l’aimais bien notre caroubier perdu. Avec son aspect sombre et son air un peu mystérieux, il nous faisait aussi un peu peur. Des bestioles dangereuses peuvent s’y cacher. On nous racontait aussi que parfois autour du village, il y avait des arbres habités par des Djinns. Le plus connu était un vieux chêne sur l’un des chemins qui mène à la ville voisine de Sefrou. Les agriculteurs modestes d’Aghezdis qui voulaient vendre leur récolte de tomates au marché de Sefrou, en utilisant les ânes comme moyen de transport, étaient obligé d’emprunter ce trajet. Si on prenait ce chemin, on ne s’approchait pas du vieux chêne. Sinon, c’est la malédiction assurée ! A peine si on osait le regarder. Soit on gardait nos distances soit on choisissait un autre chemin parallèle appelé Binlajraf (entre les 2 falaises). Ce deuxième chemin est plus sympa avec sa vue panoramique sur les terres basses, mais aussi impressionnant par son petit tronçon appelé l’échelle. On l’appelait ainsi à cause de sa descente raide, non praticable par les ânes.
🔹 Quand on était petits, on nous interdisait de traverser l’échelle de Binlajraf. Les ados d’Aghezdis qui se rendait au collège de Sefrou n’avaient pas d’autre choix à part descendre cette échelle à l’aller et la remonter au retour ! Bien sûr qu’iI y avait la route goudronnée pour les voitures. Les élèves des quartiers bas prenaient le bord de cette route pour rejoindre les cours. Les taxis coutaient chers (1DH) et il fallait se bagarrer comme un peu partout au bled pour avoir une place dans les vieilles Mercedes 204 pour finir à 6 en plus du chauffeur. Comme on l’a bien compris, très peu de famille possédait une voiture.
🔹 Avec quelques figuiers dans l’oliveraie, notre caroubier faisait partie du paysage et participait à la rupture de la monotonie des oliviers omniprésents dans le champ visuel. Un jour mon père l’avait laissé à une confrérie pour l’abattre et utiliser son bois pour le feu. C’en était fini pour le caroubier. Il a peut-être été remplacé par un olivier. Qui sait ?
🔹 A Amellah on prend le premier petit déjeuner dès qu’il est prêt. Au menu : du thé, du pain et des olives ou de l’huile d’olive pour remplacer ce qu’on appelle de la confiture. A 10 heures du matin, c’est la pause pour le deuxième petit déjeuner : au menu la même chose que le premier petit déjeuner. Ici, on ne fait pas la fine bouche en protestant qu’on ne mange pas la même chose deux fois de suite. On est juste très content d’avoir quelque chose à mettre dans le ventre.
🔵 L'APRÈS-MIDI A L'OLIVERAIE D'AMELLAH
🔹 A midi, c’est l’heure des patates. Elles sont préparées comme un tagine. Pour dire simple : un tagine de patates. Qu’est-ce que s’était délicieux après le travail. Cela faisait très bien l’affaire. Certes, ce n’était pas le fameux et délicieux tagine de poulet réalisé par une bonne cuisinière de Bhalil, avec sa petite sauce onctueuse (à base de broyat de foie de volaille), ses œufs durs coupés en deux et ses… olives vertes, tel que s’est préparé dans les fêtes de mariages. Mais comme toutes patates qui se respectent, elles étaient chaudes et il fallait manger vite et ne pas trainer, sinon plus de patates. Même assiette, plusieurs mains, ça se vide vite fait bien fait. Il était plus malin pour les mains fragiles d’utiliser des piques en bois ramassés autour de soi pour amener les morceaux de patates chaudes à sa bouche. Bien sûr, les habitués des champs n’avaient pas besoins de ce type d’accessoires pour attraper ce qui est chaud. On dirait que certains avaient des mains en acier inox comme une fourchettes de cuisine, insensibles à la chaleur. D’ailleurs, c’était plus flagrant dans les repas des fêtes, les morceaux de viande très chauds, tels des braises, ne faisaient pas le poids devant les fourchettes naturelles, rudes et fissurées, de mon frère l’agriculteur.
🔹 A Bhalil, c’était toujours impressionnant de voir la rapidité avec laquelle les gens mangent pendant ces occasions. On attaque vite la viande et on agrémente toujours avec quelques blagues. Jamais de légumes dans ces repas de fêtes. Mais toujours beaucoup de viande entourée d’une piscine d’huile d’olive. On sert d’abord de la viande rouge, ensuite du poulet. On ne veut pas qu’on raconte dans tout le village que telle ou telle famille manque d’huile d’olive. L’huile d’olive était synonyme de richesse ! Bien sûr les hommes mangeaient dans une pièce et les femmes dans une autre. Traditions obligent. Par ailleurs, on ne savait jamais combien de plats différents allaient être servis. Comment donc gérer son estomac et ne pas trop manger au début. Comment savoir s’il faut laisser de la place pour la suite. Combien de plats seront-ils servis ? Y aura-t-il du poulet ? de la Pastilla ? Les plus expérimentés nous avaient appris qu’il fallait compter le nombre de nappes qui couvrent la table pour le savoir. Quand on veut bien faire, on ne s’embête pas à nettoyer la table entre les plats. Après chaque plat la nappe au-dessus était retirée. Au cours de ces repas, on avait également droit à plusieurs verres d’eau par table. On se donne parfois des airs de riches ! Habituellement, c’est un seul verre qui servira pour tout le monde. Heureusement qu’à l’époque, il n’y avait pas de maladie contagieuse aussi grave que la Covid.
🔹 A l’oliveraie et après le déjeuner, le digestif était composé encore d’un verre de thé à la menthe avant de reprendre le boulot. A 16 heures, on commence à se préparer pour rentrer. C’est Mohammed qui était parti chercher les ânes, qui avaient quartier libre pour aller chercher et manger l’herbe qu’ils voulaient tout le long de la journée, de les ramener et de les préparer comme pour l’aller. La récolte de la journée est remplie dans des sacs de 100 kg est chargée sur le dos des ânes. Le chemin du retour étant en côte, les pauvres bêtes en souffraient un peu. Pas de place aussi pour les enfants qui doivent remonter à Bhalil à pied. On observait le même défilé des gens en sens inverse. Sur le chemin du retour et au bord de la route, presque à l’entrée du village, des marchands d’achat d’olives s’installent avec leur balance pour acheter les olives de ceux qui veulent bien les vendre. De notre côté, les enfants étaient autorisés à vendre 1 ou 2 kg d’olives qui aiment le vent. Celles qui étaient tombées toutes seules à cause du vent et qui étaient déjà là avant notre arrivée sur le champ. On tolérait qu’on les ramasse dans une certaine limite pour notre propre compte. Le prix variait en fonction de la loi du marché. On est dans un système capitaliste.
🔹 Arrivés à la maison, les ânes sont soulagés de leurs poids et de leur veste. On les conduit dans le sous-sol où ils avaient chacun sa cave souterraine. Ils sont ensuite nourris comme d’habitude et hydratés. Les olives sont stockés dans un plus grand sous-sol au plancher en béton. Aspergés et mélangés avec du sel gemme pour la conservation.
🔹 Quand il a bien plu, la durée de notre récolte dure environ un mois au même rythme. Bien sûr que cela dépend aussi du nombre d’oliviers qu’on possède ou qu’on exploite. Ensuite, nous attendons notre tour pour le moulin électrique public qui travaille à plein régime au cours de cette période. Au village, quelques agriculteurs étaient équipés d’un moulin traditionnel pour leur propre récolte. C’était un âne ou un mulet qui faisait tourner la roue autour d’un axe pour broyer les olives. Une petite presse suffisait pour extraire l’huile.
🔹 En attendant, on en profite pour trier quelques bonnes olives noires et d’autres bien vertes mais jamais des violettes. Elles seront traitées et conservées pour une utilisation en cours d’année, quand ce sera le temps des vaches maigres. Quand on arrive au moulin public, on est tout de suite saisi par la quantité énorme de déchets solides rejetés par la structure devant l’entrée principale. Une petite colline qui nous servait de terrain de jeu et qui sera vendue plus tard aux propriétaires des bains publics pour alimenter le feu pour l’eau chaude. Plus loin et à l’air libre, des déchets liquides sous forme d’une marre de couleur noire contenant essentiellement de l’eau. Une fois bien reposés, il semblerait que ces "déchets" liquides serviront à la récupération de l’huile résiduelle. Pour le compte du propriétaire ou de l'exploitant du moulin. Pour les clients, il y a donc intérêt à ce que l’extraction soit totale.
🔹 Notre tour arrive généralement 1 ou 2 mois après la récolte. L’heure du démarrage du broyage des olives peut tomber à n’importe quel moment de la journée ou de la nuit, à midi comme à 3 h du mat. Il fallait donc être présent tout le long du processus pour bien surveiller le déroulement des opérations et ne pas se faire arnaquer. Après le broyage des olives, le broyat passe à la presse pour extraire un liquide qui est un mélange d’eau et huile. Ce liquide était stocké dans des puits. A l’époque, le moulin ne disposait pas encore de tonneaux pour laisser reposer le liquide. De temps en temps on entendait que quelqu’un était tombé dans un puits d’huile, où qu’il s’y était noyé. Après décantation (24 heures environ), l’huile plus légère passe au-dessus et l’eau plus lourde descend au fond. Le précieux liquide : l’huile d’olive peut enfin être récupérée et ramenée à la maison pour être dégustée sur le champ avec un bon verre de thé à la menthe.
🔹 L’huile récupérée n’avait pas le même goût selon la durée du stockage et la proportion entre les olives vertes ou violettes et les olives noires. Elle semble plus brute et porte plus le goût des olives si le stockage est plus court et la proportion des olives vertes ou violettes plus grande. Sinon, l’huile serait plus nette avec un goût plus doux.
🔹 A Bhalil, l’annonce de la date du début de la récolte se fait par la mairie. Tout le monde est sous pression pour commencer la récolte et les gens ne laissent pas assez murir les olives. Les oliviers ne sont pas irrigués, le rendement est donc plus faible (environ 20 L / 100 kg d’olives au lieu d’environ 30 quand les fruits arrivent à maturité dans de bonnes conditions).
🔹 Comme au moulin, à la maison le stockage se faisait au début dans un puits construit en béton dans le sous-sol et qui était doté d’un robinet au niveau de son point bas. A l’époque, on n’avait pas encore d’eau dans les robinets. Je pense que ce puits n’était pas vitrifié, Il y avait donc toujours un peu de perte en fin de compte, car l’huile et le béton ne faisaient pas bon ménage à long terme. Plus tard, on a eu d’abord des tonneaux en métal et finalement en plastique. A l’époque, la récolte était partagée à raison de ¾ pour le proprio et ¼ pour la famille associée à la récolte. Actuellement, c’est moitié moitié. Mais se pose toujours le problème de l’entretien des oliviers en cours d’année : labour, fertilisation, taille, frais d’extraction de l’huile etc… sans parler des conditions météorologiques.
🔹 Pas de pluie, pas de récolte. Un revenu aléatoire qui ne peut à lui seul être suffisant pour la plupart des gens de Bhalil. A ce jour, aucune valeur ajoutée à l’huile produite à Bhalil par les gens de Bhalil, par manque de moyens et peut-être d’imagination. Il fut un temps où les gens de Bhalil ramenaient quelques récoltes de raisins pour en faire en autres des gelées (Samate ?). Finies les vignes. Les figuiers semblent être dans un état quantique et appartenir à tout le monde (Tkharef), en attendant leur extinction probable. Les oliviers ont l’air plus résistants. Ils ne se laissent pas faire facilement ! Ils sont nombreux, ils participent à l’économie locale et apportent une denrée alimentaire de base. Vont-ils gagner contre vents et marées. La bataille des olives est-elle perdue d’avance ? L’avenir nous le dira. En attendant la suite des événements, on se dit “mais qu’est-ce qu’on est content d’avoir encore un peu d’huile d’olive de chez nous !” On fait donc la fête pendant cette période et on oublie un peu la misère quotidienne. Dieu merci. Quant à moi, je l’achète actuellement chez Carrefour. Loin de Bhalil.
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